Historique de la Croix Rouge Française
et de la Défense Passive

 

Le 25 mai 1864, Henri Dunant crée la Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.) pour venir en aide aux blessés militaires en campagne.

Peu de temps après, a son initiative, le 22 août 1864 est signé La convention de Genève par 16 Pays.

Durant la guerre franco-allemande de 1870-1871 des organisations publics et privés ont créées des groupements appelés "Ambulances" (ex : Ambulances de la presse, ambulance de Bretagne, ambulances municipales, etc...) pour assister les victimes civiles et militaires du conflit. Ces ambulances n'étaient pas affiliées à la Croix Rouge, ce qui a posé des problèmes sur les champs de bataille et a rapidement restreint leurs interventions à Paris et aux arrières. En 1872, la guerre étant terminée, ces ambulances ont été dissoutes ou on rejoint la S.S.B.M.

En 1876, création de cours publics et gratuits pour dames infirmières.

En avril 1877, Création de la 1ère école d'ambulancières des Dames Françaises à Paris.

Quelques années plus tard deux autres sociétés sont fondées dans le même but :
- en 1879, l'Association des Dames de France (A.D.F.) par le docteur Duchaussoy, d'obédience catholique,
- en 1881, l'Union des Femmes de France (U.F.F.) par Mme Koechlin-Schwartz et M. Douglas-Hogg, d'obédience protestante, scission d'une partie de l'A.D.F.

En 1884, édition du premier Manuel de l'Infirmière par l'U.F.F.

En 1895, création du premier hôpital-école à Paris par l'A.D.F.

En février 1907, ces trois sociétés créèrent un Comité Central de la Croix Rouge Française sous la présidence du président de la S.S.B.M. car cette dernière était la seule reconnue par le Comité International de la Croix Rouge à Genève. Chaque société gardait son autonomie de gestion.

En 1913, création des premières écoles d'infirmières-visiteuses (ancêtres des assistantes sociales).

Pendant la 1ère guerre mondiale ces trois Sociétés ont gérées des hôpitaux auxiliaires, cependant pas avec les mêmes prérogatives. La S.S.B.M. avait une certaine dépendance vis-à-vis de l'Etat et, de ce fait, autorisée à prêter son concours dans les services avancés de la zone des armées ; elle pouvait y installer des formations auxiliaires, concourir au service des trains sanitaires et les infirmières de gare dépendaient de cette société. L'A.D.F. et L'U.F.F. ne pouvaient gérer des hôpitaux auxiliaires que dans la zone de l'intérieur et n'étaient pas autorisées à prêter leur concours à d'autres activités.

En 1916 création du statut d'infirmière de guerre plus communément appelé "auxiliaire".

Un service de propagande C.R.F. est créé, il est en charge de l'organisation des "Journées Nationales" (quête, affichage, vente d'insigne, etc...).

En 1922, La Croix-Rouge Française de la Jeunesse est fondée dans le but d'enseigner aux enfants l'entraide et l'hygiène.

En 1922, création du diplôme d'état d'infirmière et du diplôme d'état de visiteuse d'hygiène sociale.

Le 1er août 1923 le ministère de l'Intérieur créa la Défense Passive (D.P.), à savoir un service national de protection des populations civiles en période de guerre, service mis en oeuvre par les préfets avec le simple "concours" des maires, la Défense Passive passera sous la tutelle du ministère de la Défense Nationale le 11 juillet 1938. La Croix Rouge a assistée cette organisation notamment pour les postes de secours et les abris sanitaires en fournissant du personnel et en formant son personnel. Elle donnera naissance après la guerre, en 1951, à la Sécurité Civile.

En 1932, à l'initiative de l'U.N.O.R (Union Nationale des Officiers de Réserve), des comités de Croix Rouge et de diverses associations est créé un groupement pour la protection des civils contre les attaques aéro-chimiques "Les Assistantes du Devoir National" (A.D.N.). Les infirmières "Z" du groupement appartenaient à la Croix Rouge.

En 1934, sont créées les Infirmières Pilotes Secouristes de l'Air (I.P.S.A.) dans le but d'assurer les premiers soins et l'évacuation rapide des blessés graves par les airs.

En 1937, l'U.F.F. crée la section des automobilistes convoyeuses dans le but de mobiliser, d'amener sur les lieux d'un sinistre, des équipes d'infirmières munies d'un matériel sanitaire convenable et d'assurer l'évacuation des blessés. Cette section sera dissoute en août 1940, le personnel sera affecté au Service Automobile de la nouvelle C.R.F..

En 1938, création du diplôme d'état d'assistante sociale qui remplace le diplôme d'état de visiteuse d'hygiène sociale.

Le 22 novembre 1939, sont créées les Sections Sanitaires Automobiles( S.S.A) rattachées au service du train et affiliées à la S.S.B.M, le corps des conductrices ambulancières vient de naître. En janvier 1941 les sections sont dissoutes. Une partie du personnel intégrera le Service Automobile de la nouvelle C.R.F., l'autre partie continuera son action sans affiliation à la Croix Rouge. Une partie de la section d'Afrique du Nord sera maintenue par la C.R.F. sous le nom de Section Automobile Nord Africaine (S.A.N.A.) jusqu'en 1962 (?).

Le 19 octobre 1939, le Secours National est reconstitué (il avait été créé en 1914). Le 26 juillet 1940, il intègre dans son sein la Société de Secours aux Blessés Militaires, Association des Dames Françaises et l'Union des Femmes de France. Le 7 août 1940, les trois associations sont dissoutes et fusionnèrent pour créer la Croix Rouge Française (C.R.F.). Le 04 octobre 1940, le Secours National est placé sous l'autorité du Maréchal Pétain afin de compléter l'action des pouvoirs publics et de coordonner l'action des œuvres privées. Il est le seul qualifié pour lancer des appels à la générosité, peut déléguer ces actions caritatives à des œuvres (en nombre limité) comme l'Armée du Salut ou la Croix-Rouge française.

En 1941, création du certificat d'aide médico-sociale de la Croix Rouge (supprimé en 1948) et du certificat de secrétaire médicale de la Croix Rouge.

En 1941, devant la fréquence des bombardements, la Croix Rouge créent ses propres services de secouristes, puis en octobre 1942, les "équipes de brancardiers-secouristes".

A ces équipes de volontaires dont la formation est bien souvent insuffisante sont adjoints début 1943 des "équipes d'urgence" composées de brancardiers, de médecins et d'assistantes sociales, d'aides médico-sociaux et de cyclistes. Leurs taches sont multiples : soigner les blessés, identifier les tués, aider les sinistrés, avertir les familles.

les "équipes de brancardiers-secouristes" et les "équipes d'urgence" sont fusionnés en janvier 1945 dans une même entité : les Equipes Croix Rouge de Secourisme (E.C.R.S.)

Le 1er octobre 1951, création de l'école des cadres d'infirmières de la C.R.F.

En 1951, création de l'école d'hôtesses sanitaires de l'air de la C.R.F.

En 1961, création d'un enseignement d'auxiliaire sanitaire de la Croix Rouge en temps de guerre.